La Belgique au rendez-vous des ambitions de l’Europe spatiale

Brême, le 27 novembre 2025 - A Brême, depuis le conseil ministériel de l’Agence spatiale européenne ESA, la ministre Vanessa Matz présente les priorités stratégiques de la Belgique en matière de politique spatiale, ainsi qu’une répartition globale de la contribution belge.  

Ensemble, les 23 Etats membres de l’ESA se sont engagés pour une contribution globale de 22,1 milliards d’euros pour les 5 prochaines années. La contribution de la Belgique s’élève à 1,109 milliards d’euros. 

Pour Vanessa Matz, ministre fédérale en charge de la Politique scientifique, « C’est un moment clé pour le secteur spatial européen. Dans un contexte budgétaire tendu partout en Europe, et à l’heure où notre dépendance à l’espace s’accroit de plus en plus dans tous les domaines, l’Europe fait preuve d’unité en faisant du spatial une priorité pour renforcer notre souveraineté et notre autonomie stratégique. La Belgique, grâce à son écosystème riche et diversifié, y contribue pleinement. Nous construisons une Europe plus forte qui crée de l’emploi et génère de la croissance pour nos entreprises et nos chercheurs. » 

Grâce à des investissements substantiels et stables dans le spatial depuis 1975, date de la création de l’Agence spatiale européenne, un écosystème spatial solide et mature s’est développé en Belgique. Suivant cette tradition, la Belgique investira encore dans une cinquantaine de programmes de l’ESA. Quatre axes majeurs émergent de la contribution belge pour la période 2026-2030 :  

 

Sécurité et résilience  

La sécurité et la résilience, qui figuraient parmi les thèmes centraux de la conférence ministérielle, constituent l’un des axes de la contribution belge pour les cinq prochaines années. 

Plus d’un quart de la contribution totale de la Belgique, soit un montant de 316 millions d’euros, sera consacré à des programmes dédiés au renforcement de la sécurité dans l’espace. La Défense apporte 168 millions d’euros à cet effort. 

Ces investissements portent notamment sur le développement de satellites de télécommunication sécurisés et la consolidation d’un système européen de navigation robuste et indépendant, en complément de Galiléo, le GPS européen.  

La Belgique est déjà un acteur de référence dans ce domaine, notamment grâce au European Space Security and Education Centre (ESEC) de Redu, qui constitue un centre d’expertise européen unique en cybersécurité spatiale. 

En plus de ces programmes spécifiques liés à la sécurité et à la résilience, la Belgique investit 114 millions dans des programmes de conception et le développement de lanceurs européens. Des programmesessentiels qui permettront à l’Europe de conserver et de consolider son accès indépendant à l’espace.  

 

Observation de la Terre 

Un budget de 113 millions d’euros est consacré à l’observation de la Terre, et en particulier au développement des satellites européens Copernicus. Les données fournies par ces satellites permettent de suivre l’évolution du climat, de détecter la déforestation ou la pollution, et d’améliorer la gestion des catastrophes naturelles. 

Copernicus, développé en coopération avec la Commission européenne, est le système d’observation de la Terre et du climat le plus performant au monde.  

Lors des inondations de 2021 en Belgique, les informations issues des satellites de l’ESA avaient permis de cartographier rapidement les zones sinistrées et de soutenir efficacement les services de secours.  

 

Programmes scientifiques  

La Belgique investira par ailleurs 205 millions d’euros dans plusieurs programmes scientifiques de l’ESA, qui permettent de mener des recherches fondamentales sur l’Univers et les galaxies. Notre pays disposed’une expertise reconnue : 9 universités belges et 13 centres de recherche sont déjà impliqués dans des projets de recherche spatiale de pointe, notamment via le programme PRODEX qui reçoit 99 millions d’euros.  

La recherche concerne des questions fondamentales telles que par exemple l’étude des vents solaires, les planètes ou des exoplanètes qui se trouvent en dehors de notre système solaire. 

Dans un monde où la science est fragilisée, la Belgique et l’Europe rappellent, au travers de ces investissement, l’importance de continuer à investir dans la recherche fondamentale.  

 

Exploration de l’espace 

Enfin, près de 110 millions d’euros seront consacrés à l’exploration spatiale. Alors que de nouveaux acteurs, étatiques et privés, intensifient leurs investissements dans des missions humaines et robotiques, l’Europese doit de rester présente. 

"Les entreprises belges disposent d’une expertise de haut niveau dans ce domaine, notamment dans le développement d’instruments scientifiques, de systèmes robotiques et de technologies essentielles auxfutures missions lunaires et martiennes. Elles jouent déjà un rôle clé dans plusieurs programmes européens d’exploration”, souligne la ministre Matz.  

Par ailleurs, la ministre se réjouit de la confirmation par l’ESA du vol de Raphaël Liégeois.  

 

La Belgique est un contributeur important 

Tous les États membres ont, ensemble, confirmé un budget de 22,1 milliards euros pour les cinq prochaines années. La contribution totale déposée par la Belgique pour cette période s’élève à 1,109 milliards d’euros. 

La Belgique conserve sa deuxième place en termes de contribution par habitant, après le Luxembourg. Il est vrai que, depuis la création de l’ESA, notre pays a systématiquement choisi d’investir dans ses activités spatiales via un cadre européen alors que de nombreux autres pays disposent, en plus de leur contribution à l’ESA, de leur propre agence spatiale.  

Le secteur spatial belge représente plus de 100 entreprises, 9 universités, 13 centres de recherche et des milliers d’emplois. Chaque euro investi dans l’ESA se traduit par des contrats, de l’emploi et de la croissance pour nos entreprises. La contribution belge renforce également l’autonomie stratégique de l’Europe.